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Communiqué N°10

de Samuel Gallet
Mise en scène de Léa Sigismondi

Dans une ville qui ressemble à toutes les villes, des
affrontements urbains opposent les Amoureux
et les Amoureuses à des Patrouilles chargées de
faire respecter l’ordre. Les émeutes font suite
au meurtre de Lakdar, tué par un vigile sur un
parking. Du centre aux périphéries Hassan, Anne,
Marlène, Damien, Yag, un Enfant et un Vieux
tracent des chemins qui se croisent sans jamais
vraiment se rencontrer

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Note d'intention

Ce spectacle a été créé dans le cadre du festival de l’école Arts en Scène : Nos enjeux. Nous avons pu bénéficier de conditions de création confortables dans l’enceinte de l’école et nous avons pris ce temps et cet espace mis à notre disposition pour poursuivre un but principal : apprendre à faire, ensemble. Car si les personnages de la pièce peinent à se rencontrer vraiment, il était primordial que les comédiens, eux, soient dans une situation de confiance mutuelle, d’écoute et de solidarité véritable au plateau.
Tous y sont interdépendants : 5 sur scène du début à la fin du spectacle, ils évoluent dans des espaces
volontairement exigus.
Nous avons commencé les répétitions dans un espace totalement vide, que nous avons rempli d’objets, d’obstacles, de
séparations, de murs invisibles.
Nous avons imaginé le découpage de l’espace ensemble, avec pour but d’amener du jeu par la proximité ou
les obstacles à franchir. Mais nous ne serions jamais parvenus à créer cette ambiance sans l’intervention
de Maya Visscher, plasticienne, qui a travaillé à nos côtés. Très à l’écoute des comédiens et de la pièce, elle a
su donner vie à cet univers presque apocalyptique : entre réel et fantasmé, une ville imaginaire mais
que nous connaissons tous. Pour faire exister cette ville, cette ambiance urbaine, nous avons
aussi fait appel à un musicien : Tom Da Sylva, qui accompagne tout le spectacle en live à la batterie. L’idée est de faire sentir la proximité de ces affrontements urbains, de ces rues grouillantes par le son. La batterie est un instrument particulièrement pertinent pour suggérer des bruits (explosions, armes à feu, patrouilles
qui marchent, projectiles etc.) sans tomber dans une représentation figurative trop simpliste et réaliste. Encore une fois, nous restons à cheval entre une réalité sociologique tangible - qui se déploie dans chacune des situations et des échanges entre les personnages - et un cadre onirique, décalé, qui apporte une poésie légère à tout ce qu’il se passe. Comme un cauchemar dont l’histoire est plausible mais dont les détails nous indiquent que nous rêvons.

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Communiqué n°10 échappe à une thématisation trop simpliste qui pourrait nous la faire ranger dans la catégorie « pièce sur le racisme » ou « pièce sur les banlieues ». Car c’est avant tout une pièce sur des personnes qui peinent à se rencontrer : elle donne à voir des destins individuels qui s’entrechoquent. Nous essayons de cultiver, au sein de la compagnie, une compréhension fine des mécanismes structurels. Cette pièce nous a menés à insister sur la compréhension des faits sociaux à la mesure de l’individu. L’individu qui porte en lui ses groupes d’appartenance, sa classe, son genre, sa race supposée. Et c’est cette mesure de l’individu qui nous permet, à travers cette pièce, de voir comment la domination se glisse jusque dans l’intime des relations fraternelles, amicales et amoureuses.

Autour du spectacle 
Outils de médiation

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Dans le cadre de nos résidences ou de nos représentations, surtout si celles-ci ont lieu dans des lieux acceuillant des
usagers (centres sociaux, MJC etc.), nous proposons plusieurs outils de médiation autour du spectacle, qui peuvent
permettre de nouer un lien avec le public en amont du spectacle, ou de poursuivre avec eux la réflexion après celui-ci.

 

Nous pouvons proposer, dans le cadre d’un accueil pour des représentations :

- Un bord de scène

- Un débat mouvant, à l’issue de la représentation, dans le décor du spectacle

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Nous pouvons proposer, dans le cadre d’un accueil en résidence :
- Un atelier d’écriture sociologico-poétique autour des questions de la difficulté de communication et de compréhension entre personnes dont les situation sociales et les intérets sont éloignés. L’idée est aussi d’amener les participants à se «situer socialement», à savoir qui ils sont, d’où est-ce qu’ils parlent aux autres, comment leur vécu personnel s’exprime dans leurs relations interpersonelles, mais aussi à mieux appréhender et mieux comprendre la parole des autres à la lumière de leur histoire propre. Cet atelier d’écriture peut, selon les envies des participants, se conclure par une restitution orale, dans une forme proche du slam, accompagné par notre batteur Tom Da Sylva.


- Un atelier de théâtre corporel et musical, accompagné à la batterie, où nous faisons traverser aux participants des exercices d’improvisation sans parole (atelier adapté aux personnes parlant peu le français) qui permettent d’aborder, au plateau, par le corps, les questions de rapports de forces entre dominants et dominés ou au contraire de faire l’expérience de la synergie de groupe et de la communication non verbale.


Nous mettons en place des temps de travail, reposant à la fois sur des outils issus de la sociologie et du théâtre.

L'Equipe

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Mise en scène : Léa Sigismondi 

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Jeu : Alexandre Butet, Emma Chéron, Leyla Louet, Justine Plaete, Louison Yvin

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Batterie : Tom da Sylva

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Scénographie : Maya Visscher

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